ARCHIVÉ – Résumé
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La série Avenir énergétique du Canada de l’Office national de l’énergie explore divers scénarios énergétiques possibles et la façon dont ils pourraient se traduire à long terme pour les Canadiens. Le présent rapport s’appuie sur des modèles économiques et énergétiques pour établir des projections fondées sur un ensemble d’hypothèses, d’après l’état actuel des connaissances dans les domaines des technologies, des politiques énergétiques et climatiques, des comportements humains et de la structure de l’économie. Le lecteur est prié de considérer l’analyse ainsi proposée comme un catalyseur du dialogue sur l’avenir énergétique du Canada. Cette analyse n’a pas de valeur prédictive et ne vise pas non plus à décrire comment seront atteints tels ou tels buts, par exemple les cibles du Canada en matière de changements climatiques.
Le rapport Avenir énergétique du Canada en 2018 – Offre et demande énergétiques à l’horizon 2040 (« Avenir énergétique 2018 ») s’articule autour des quatre scénarios suivants :
- Le scénario de référence, qui s’appuie sur les perspectives économiques actuelles, une vision modérée de l’évolution des prix de l’énergie et des améliorations technologiques, et les politiques énergétiques et climatiques déjà annoncées au moment de l’analyse.
- Le scénario de prix élevés et le scénario de prix bas, qui rendent compte de l’incidence que l’incertitude des prix des produits de base peut avoir sur la filière énergétique canadienne.
- Le scénario des avancées technologiques va au-delà des limites en la matière ou politiques définies dans celui de référence, tenant compte de mesures plus généralisées sur la scène mondiale qui touchent le climat et mettant davantage en valeur les faibles émissions de carbone. Il présente l’avenir énergétique sur lequel le Canada pourrait s’ouvrir en présence d’une transition plus rapide découlant de politiques à long terme sur le carbone qui seraient plus robustes, d’une dissémination plus rapide de technologies comme les véhicules électriques et de coûts moindres associés aux énergies renouvelables.
Figure R.1 : Aperçu des scénarios d’Avenir énergétique 2018

Description
Ce graphique montre les liens entre les scénarios de référence, de prix élevés, de prix bas et des avancées technologiques d’Avenir énergétique 2018. Le scénario de référence est le point de départ. Les scénarios de prix bas et de prix élevés s’appuient sur le scénario de référence et prennent en compte l’incertitude relative au prix du pétrole et du gaz naturel. Le scénario des avancées technologiques intègre au scénario de référence les effets d’un virage mondial vers une économie sobre en carbone.
Grandes conclusions (Avenir énergétique 2018)

Première grande conclusion : Dans le scénario de référence, la croissance de la demande énergétique au Canada ralentit, tandis que les ressources capables de répondre à cette demande émettent de moins en moins de carbone.
Dans le scénario de référence, la consommation d’énergie augmente lentement; elle est 5 % plus élevée en 2040 qu’aujourd’hui. Les Canadiens consomment plus de gaz naturel et de ressources renouvelables, et moins de charbon et de produits pétroliers raffinés. Sur le plan de l’offre, le portefeuille d’électricité du Canada devient encore plus vert, et la production de pétrole brut et de gaz naturel s’intensifie. L’avenir énergétique du Canada n’est toutefois pas décidé d’avance. Le présent rapport explore des scénarios différents où les marchés, les politiques, les technologies et les innovations pourraient faire varier grandement ces tendances.

Deuxième grande conclusion : Dans le scénario de l’adoption accrue des nouvelles technologies énergétiques, les Canadiens consomment moins d’énergie dans une proportion supérieure à 15 % au total et 30 % moins de combustibles fossiles d’ici 2040.
Le scénario des avancées technologiques d’Avenir énergétique 2018 explore l’incidence que pourrait avoir sur le Canada un virage mondial vers l’adoption de technologies novatrices, avec les changements de politiques connexes. Les ressources à émission zéro et les technologies énergétiques sont de moins en moins coûteuses, l’amélioration des équipements et des bâtiments fait baisser les besoins en énergie, et les marchés et les infrastructures s’adaptent aux tendances. En 2040, grâce à une efficacité énergétique accrue, alliée aux nouvelles technologies et au remplacement de combustibles, les Canadiens consomment moins d’énergie dans une proportion supérieure à 15 % par rapport à aujourd’hui. Le déclin de la part des combustibles fossiles est encore plus rapide (30 % de moins d’ici 2040), tandis que les ressources à émission zéro gagnent du terrain.

Troisième grande conclusion : Consommation d’énergie et croissance économique continuent de se dissocier.
Dans les scénarios de référence et des avancées technologiques, le produit intérieur brut (« PIB ») et la population augmentent plus vite que la demande d’énergie. Il en résulte une diminution de l’intensité énergétique, mesurée par la consommation totale d’énergie par dollar de PIB et par habitant. Dans le scénario de référence, la consommation d’énergie par dollar de PIB en 2040 est presque 30 % inférieure à celle d’aujourd’hui; par habitant, elle est alors d’environ 15 % inférieure. Le rythme auquel les variables se dissocient s’accélère donc modérément, ce qui s’explique par divers facteurs : amélioration de l’efficacité énergétique, changements aux politiques et à la réglementation, et modification structurelle de l’économie.
Dans le scénario des avancées technologiques, ces tendances s’écartent fortement de leur trajectoire passée. Le monde s’oriente vers un avenir sobre en carbone, et les autres pays emboîtent le pas dans la lutte contre les changements climatiques. Le Canada parvient à maintenir une croissance économique comparable à celle projetée dans le scénario de référence. Et puisque la consommation d’énergie diminue, l’intensité énergétique décline de façon encore plus prononcée. D’ici 2040, l’intensité énergétique par unité de PIB chute presque de moitié, et la consommation d’énergie par habitant est réduite d’un tiers.

Quatrième grande conclusion : Le bouquet énergétique canadien est de plus en plus diversifié, et le portefeuille d’électricité, déjà faible en émissions, fait une place encore plus grande aux ressources renouvelables.
Avec l’essor des formes d’énergie émergentes (éolien, solaire, etc.), les formes traditionnelles progressent très peu ou sont en déclin. Dans le scénario de référence, la capacité éolienne double et celle des parcs solaires passe près de tripler durant la période de projection. Dans le scénario des avancées technologiques, la capacité installée des sources renouvelables autres qu’hydroélectriques atteint plus de 50 gigawatts (« GW ») d’ici 2040, soit 48 % de plus que dans le scénario de référence. D’ici 2040, la part des ressources à émission zéro augmente à près de 84 % dans le scénario de référence, et à 90 % dans le scénario des avancées technologiques, contre approximativement 80 % aujourd’hui.

Cinquième grande conclusion : La production pétrolière et gazière s’intensifie au Canada dans le scénario de référence. Les tendances relatives aux prix et aux technologies seront des facteurs déterminants pour l’avenir de la production canadienne.
Le Canada pourrait intensifier sa production d’énergie, et ce, même si la consommation de produits du pétrole et de gaz naturel progresse lentement ou diminue au pays. Dans le scénario de référence, les prix du pétrole et du gaz naturel sont suffisants pour que la production pétrolière et la production gazière augmentent respectivement de 58 % et de 33 % d’ici 2040.
La croissance de la production dépend de deux hypothèses clés. Premièrement, Avenir énergétique 2018 suppose que les escomptes élevés sur les prix de référence du pétrole brut et du gaz naturel canadiens persisteront à court ou à moyen terme, alors que la production continue à croître plus rapidement que les ajouts de capacité des infrastructures. Deuxièmement, on suppose que la production excédentaire du Canada trouvera preneur sur les marchés d’exportation. Les scénarios de prix élevés et de prix bas montrent l’incidence potentielle de prix supérieurs ou inférieurs à long terme, qui font fortement varier les tendances de la production future. Le scénario des avancées technologiques suppose un affaiblissement de la demande de combustibles fossiles et une baisse des prix, et met en évidence la possibilité que de meilleures technologies réduisent les émissions et aident la production à demeurer concurrentielle dans ce contexte changeant.
Première grande conclusion - description
Ce graphique illustre la consommation totale d’énergie au Canada par types de combustible, selon le scénario de référence. De 2017 à 2040, la consommation de charbon passe de 713 à 166 PJ, et la consommation de pétrole, de 4 770 à 4 675 PJ. Sur la même période, la consommation de gaz naturel grimpe de 4 591 à 5 709 PJ, et la consommation d’hydroélectricité, de 1 380 à 1 528 PJ. Toujours de 2017 à 2040, la consommation d’électricité produite à partir d’énergie nucléaire descend de 1 154 à 1 087 PJ, tandis que la consommation d’énergie tirée d’autres sources renouvelables fait un bond de 894 à 1 037 PJ et que la consommation d’énergie totale augmente de 13 502 à 14 201 PJ.
Deuxième grande conclusion - description
Ce diagramme décompose la demande totale d’énergie au Canada par types de combustible, selon les scénarios de référence et des avancées technologiques. La demande de charbon, qui était de 1 292 PJ en 2005, s’établit à 713 PJ en 2017. D’ici 2040, elle chute à 166 PJ dans le scénario de référence, et à 108 PJ dans celui des avancées technologiques. De 2005 à 2017, la demande de pétrole est passée de 4 766 à 4 770 PJ. À l’horizon 2040, elle baisse pour s’établir à 4 673 PJ selon le scénario de référence, et à 3 606 PJ selon celui des avancées technologiques. La demande de gaz naturel est passée de 3 560 PJ en 2005 à 4 593 PJ en 2017. D’ici 2040, elle fait un bond pour atteindre 5 683 PJ dans le scénario de référence, et chute à 3 340 PJ dans celui des avancées technologiques. De 2005 à 2017, la demande d’énergie tirée de sources renouvelables et à émission zéro a crû de 3 176 à 3 426 PJ. En 2040, elle grimpe à 3 653 PJ selon le scénario de référence, et à 4 119 PJ selon celui des avancées technologiques.
Troisième grande conclusion - description
Ce diagramme illustre l’évolution de l’intensité énergétique, en pourcentage du niveau de 2017, selon les scénarios de référence et des avancées technologiques. Estimée à 100 en 2017, la consommation d’énergie par dollar de PIB, d’ici 2040, chute à 70,5 dans le scénario de référence, et à 55,5 dans le scénario des avancées technologiques. Quant à la consommation d’énergie par habitant, sur la même période, elle recule de 100 à 87,3 dans le premier scénario, et à 68,8 dans le second.
Quatrième grande conclusion - description
Ce diagramme présente la capacité de production des énergies renouvelables autres qu’hydroélectriques, selon les scénarios de référence et des avancées technologiques. Dans le scénario de référence, sur la période 2017-2040, la capacité solaire fait un bond de 2,8 à 6,1 GW, la capacité éolienne grimpe de 12,7 à 24,3 GW, et la capacité de production à partir de la biomasse progresse de 2,8 à 3,3 GW. De 2017 à 2040, la capacité totale de production des énergies renouvelables autres qu’hydroélectriques passe de 18,3 à 33,8 GW dans le scénario de référence, et de 18,3 à 50,1 GW dans celui des avancées technologiques.
Cinquième grande conclusion - description
Ce diagramme illustre la production de pétrole brut et de gaz naturel selon le scénario, de 2017 à 2040. En 2017, la production de pétrole brut se chiffrait à 4,4 Mb/j. En 2040, elle passe à 9,1 Mb/j dans le scénario de prix élevés, à 6,9 Mb/j dans le scénario de référence, et à 5,8 Mb/j dans le scénario des avancées technologiques, et chute à 3,8 Mb/j dans le scénario de prix bas. La production de gaz naturel, qui était de 15,6 Gpi3/j en 2017, grimpe à 26,9 Gpi3/j d’ici 2040 dans le scénario de prix élevés, et à 20,9 Gpi3/j dans le scénario de référence, et elle descend à 14,1 Gpi3/j dans le scénario des avancées technologiques, et à 12,5 Gpi3/j dans le scénario de prix bas.
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